Suite 21 : Assy_ Épouse et Mère…

Il y a deux mois, Dakar (Sénégal)

Elles se regardent dans le blanc de l’œil, s’enlacent passionnément avant de s’embrasser fougueusement.
Le conducteur de taxi qui les conduit, fixe le rétroviseur du véhicule et les regarde abasourdi. Sous le choc, il bégaie un moment, sans pouvoir dire quelque chose d’audible et se tait.
Les deux jeunes femmes ne lui prêtent même pas attention. Elles sont emportées par la vague de passion qui les animent.
Dégoûté par le spectacle auquel il assiste, l’homme s’éclaircit la voix avant d’interpeller les deux dévergondées.
-Eh ! Eh mesdemoiselles descendez tout de suite de ma voiture.
Surprises, les filles le regardent comme si elles le voient pour la première fois.
-Sortez ! Allez vous-en ! Oust!
– Monsieur, faites doucement. Ce n’est pas la peine de nous crier dessus! rétorque celle qui semble être la plus jeune. Elle doit avoir dix-sept ou dix-huit ans.
-Tenez votre argent ! balance l’autre fille en tendant à l’homme un billet de banque de dix mille francs.
– Je n’en veux pas ! Gardez vos saletés avec vous. Ma main ne touchera jamais cette pourriture. Dieu seul sait comment vous l’avez eu.
Sur ce, l’homme, très en colère, reprend le volant du taxi avant de démarrer sur les chapeaux de roues.
-Quel con ! dit la plus jeune des filles.
-Pfff !!! Ne t’en fais pas ma chérie, on s’en moque ! Allons plutôt prendre un verre pour oublier cette soirée minable.
Elles se dandinent et passent devant le Centre International du Commerce Extérieur du Sénégal (CICES) puis elles hèlent un autre taxi. Ce dernier véhicule les conduisent à Ngor, au bar Yakori.
Il est 4 heures du matin…

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…Dakar, Sénégal,

-As-tu vu cette jeune fille, demande Ben sur un ton qui laisse paraître toute son angoisse.
-Elle lui ressemble comme deux goûtes d’eau… La même allure, le même accent, le même sourire machiavélique !
-On aurait dit sa jumelle. On aurait dit son enfant !
-Cette fille doit avoir une vingtaine d’années et a le même physique cette vipère.
-Oui, effectivement. Elle m’intrigue… , continue Benjamin. En plus, elle est insolente comme elle.
-Hum! Intriguer dans quel sens? demande Assy, les yeux grands écarquillés.
-Elle est trop belle, comme… Tu sais de qui je veux parler.
-Mais nomme-la ! s’emporte, Assiétou. Dis son nom, elle n’est pas Lord Voldemort à ce que je sache. Pourquoi tournes-tu autour du pot Benjamin ? Cette fille est « belle » comme tu dis, je l’ai vu et elle ressemble à Farimata Seck, notre pire ennemie. C’est son portrait craché. Je l’ai remarqué avant même qu’elle ne tourne la tête vers nous en sifflant ce « TCHIP » qui me hante depuis lors.
-Je ne voulais pas te blesser Assy, dit Ben en regardant tendrement son amante. Excuse-moi ma chérie, je ne sais pas comment aborder le sujet après tout ce qui s’est passé. Tout ce qu’elle nous a fait subir. Nos couples ont éclaté, Sokhna et Ousmane…
-Stop !!!Benjamin arrête, arrête, crie Assy. Ne me parle pas d’eux, je ne veux rien entendre, je ne veux rien savoir.
-Ok! Ma chérie, excuse moi.
-Benjamin, tu m’énerves avec tes excuses. Tu me tapes sur le système, j’en ai marre, marre… Benjamin je n’en peux plus.
En sanglotant, Assy se laisse choir sur le canapé du salon de l’appartement qu’elle partage avec Ben depuis qu’ils ont atterri au pays de la Téranga.
Benjamin la prit dans ses bras et la dorlote comme un nourrisson. Assy continue de pleurer en sanglotant très fort. Sa poitrine généreuse se soulève à chaque hoquet, à chaque larme versée sur le caftan bien amidonné de Ben. Ce dernier perd tous moyens, il la sert très fort contre lui en retenant ses propres larmes mais aussi en chassant la concupiscence qui guette. Cette femme le rend fou !
Assy est très belle, Ben pense même parfois que son amie et amante est trop séduisante, trop élégante pour lui. Il pense ne pas la mériter. La belle liane guinéenne, Assiètou Barry ex-épouse Demba, ne ressent absolument rien pour Ben. Elle n’est pas amoureuse de Benjamin, le mari de Ken Bououl sa meilleure (ex-meilleure, elle ne sait plus) amie. Elle ne ressent que de la compassion, de la pitié pour cet homme. Elle est bien consciente de l’estime et de l’amour que lui porte Ben mais Assy ne peut pas l’aimer comme Ken l’aimait, comme Ken/Sokhna l’aime.
Il y a plusieurs années,
Assy était l’épouse du féticheur Louncény, elle avait pour mission première, de satisfaire tous, TOUS les besoins de son vieil époux. A la fin de l’année 2005, le 20 décembre plus précisément, Assy donna naissance à un magnifique bébé. L’enfant était en bonne santé, très beau, déjà dodu. Assy rayonnait également malgré les douleurs de l’enfantement. Dès qu’elle vit son bébé, elle oublia toutes ses peines, tous ses soucis lui semblaient futiles. Devenir une épouse exemplaire était désormais pour elle une obligation. Elle ne pensait pus qu’elle reverrait un jour Ousmane, son premier amour. Elle voulait se consacrer à sa nouvelle vie de femme soumise, femme du féticheur du village de Saliba.

Assy la fille branchée, très à la mode, Assy l’étudiante, Assy l’intello, Assy la féministe, Assy la guinéenne adoptée par les dakarois et façonnée à la sénégalaise, Assy la charmante  liane éduquée par l’une des plus hautes écoles supérieures d’Afrique de l’Ouest, … cette Assiètou Barry là, …n’existait plus. Du moins, elle n’existait plus à un moment donné.

A cet instant T, Assy pris sa fille (oui le bébé est de sexe féminin), la regarda, la chouchouta, l’enduisit du beurre de karité que Worokia lui avait donné avant qu’elle ne soit à terme de la grossesse. Assy ne voyait plus son avenir sans Louncény, sans sa fille. En effet, elle pensait que Louncény ne savait pas la vérité à propos de la paternité de l’enfant.

Elle se trompait sur toute la ligne. De A à Z; le féticheur savait les moindres détails de la vie de sa nouvelle épouse. Il la suivait, l’épiait, l’observait, la regardait, l’étudiait, analysait ses réussites, ses échecs, sa famille, ses amis, son copain… Depuis le premier jour qu’il vit, la fille D’Alpha Barry, à l’époque, Assiètou n’avait que 6 mois, et elle était portée par sa mère. Sur le dos de celle-ci, blottie contre sa génitrice, un pagne en wax la soutenant et la protégeant fermement, Assy dormait et suçotant son pouce. Louncény, vit Worokia, la femme de son ami, Alpha et mère d’Assy, et perdit tous ses moyens.

Les yeux exorbités, rouges et les prunelles luisantes, le féticheur tomba par terre au milieu de la place du village. Worokia, son enfant sur dos, l’avait salué auparavant et avait poursuivit son chemin.

C’est quand Worokia et son bébé furent loin de lui, que Louncény piqua cette sorte de crise. Il se roula sur le sable, hoqueta en criant et en prononça des paroles incompréhensibles.

Cette scène avait marqué Louncény à jamais, il n’en parla à personne. Cependant, à chaque fois qu’il croisait Alpha Barry, il faisait des insinuations. Le père d’Assy ne sut jamais ce que voulait réellement exprimer son ami Louncény.

Il se disait que le féticheur était tellement absorbé par son travail et qu’il radotait. « Louncény, est trop occupé par ses Esprits et ses Djinns », disait Alpha.

Il était loin d’imaginer ce dont cet homme qu’il appelle fièrement « Mon ami, mon frère » était capable de faire à sa fille Assy et sa petite fille… Moussou Keba.

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Il y a deux mois, Dakar (Sénégal)

Aline et Akela Sagna sont jumeaux, mais ils sont diamétralement opposés. Aline est une belle fille de 17 ans, elle est séduisante, sexy et en est consciente. Elle est très coquine, curieuse, espiègle et d’une témérité inqualifiable. Son frère Akela, est poli, trop poli, gentil, travailleur et ambitieux. Ce dernier trait de caractère est le seul qui lit les jumeaux Sagna.

Pendant leur enfance, Akela et Aline, se chamaillaient tous les jours, comme chien et chat. Ils vivait au sud du Sénégal en Casamance. La verdoyante Casamance a vu naître et grandir les enfants Sagna. Aline et Akela n’ont jamais connu leur maman. Cette dernière n’a jamais cherché à les voir; elle les a abandonnés dès leur naissance.

C’est du moins, ce que la mère de substitution qui les a élevés comme ses propres enfants leur a raconté quand ils ont voulu connaître leur mère biologique. Tous ce que Diaba leur maman adoptive leur a dit est que leur mère est une personnalité très connue au Sénégal.

Les adolescents savent également que leur vraie mère s’appelle Farimata Samba Seck et qu’elle a fait de la prison dans le passé.

Les jumeux Sagna ont déménagé à Dakar pour poursuivre leurs études à l’Université. Aline, blessée, haineuse et rancunière, veut vaille que vaille en découdre avec celle qui lui a donné la vie. Elle la cherche depuis toujours, elle l’a vue, elle l’a épiée.

Aline connait Farimata Seck, sa mère, son ennemie numéro un. En dépit de tout ce qu’elle ressent depuis sa plus tendre enfance, elle ne s’est pas encore manifestée auprès de Fari pour lui dire, « Je suis ta fille ». Pourtant Aline, dans ses actes ne fait que cherchait l’affection et l’amour maternelle. Elle est couple avec une fille et ne le cache à personne mais, ce que son entourage ne sait pas c’est que la jeune fille cherche sa mère dans toutes les filles et femmes avec qui elle est sortie.

Aujourd’hui, elle fréquente Soda Fall, une jeune femme de 22 ans. Aline sait que Soda l’aime mais ce qui l’angoisse c’est qu’elle ne sait pas comment avouer à son amie qu’elle n’est pas lesbienne. Aline a des amantes, elles sort avec des filles cependant, à part elle-même, seul son frère jumeau Akela sait ce qui la pousse vers les femmes.

Sa mère…

Cette ancienne jet-setteuse, cette toxicomane, cette ancienne détenue, cette délinquante, cette femme aux mœurs légères, la sulfureuse Fari, la hante. Partout où elle va, Aline voit Fari. Elle ne peut se concentrer sur une tâche, sur un devoir scolaire ou une feuille d’examen sans penser à Elle !

Akela, le frère jumeau de Aline, est tout aussi tourmenté. Le jeune homme, est quant à lui refermé sur lui-même. Il se défoule sur ses études pour oublier sa condition. Il est aussi sensible que sa sœur mais ne veut pas le montrer. Ce qu’il ne sait pas c’est que ; plus il se cache pour pleurer, plus il se tait, plus il blesse Aline et l’éloigne de lui. Akela est toujours premier de ses classes, Aline elle ne fait aucun effort pour avoir des notes élevées. Des 12, 13/20 lui suffisent. Son frère, à l’inverse, se démène, se décarcasse pour être toujours au top partout et tout le temps.

Ce qu’Aline ne sait pas c’est que son frère à rencontrer leur mère biologique Farimata Samba Seck. Elle ne sait pas qu’Akela voit régulièrement Fari et il a commis l’irréparable pour sa mère…

(A suivre)

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Merci chers lecteurs, j’espère que cette partie vous a plu. J’ai essayé de dépasser le nombre de mots que j’avais fixé, pour vous faire plaisir. Donc laisser des commentaires. Vous êtes les meilleurs ! Bisous ❤

PS : Les prénoms des jumeaux Akela et Aline Sagna ont été inspirés par un de mes meilleurs ami qui est Djolas* (comme les Sagna) Merci à toi I.S.. mais aussi par une chanson du groupe de musiciens sénégalais Ceddo intiulée (la chanson) Akela.